Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a lancé ce lundi les travaux préparatoires de la 27ème Conférence des parties (COP27) à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique à Kinshasa.
Dans son discours d’ouverture, Sama Lukonde a déploré le revirement observé en Europe quant à l’utilisation des énergies fossiles pour pallier le déficit d’énergie, conséquence du conflit russo-ukrainien.
« J’ose espérer que les échanges s’étendront sur les cas de force majeure suite auxquels certains pays européens sont retournés à l’usage des sources d’énergies polluantes qu’ils avaient préalablement bannies, afin d’éviter à leurs peuples les conséquences incalculables d’un déficit en énergie que leur a imposé la guerre en Ukraine », a déploré le chef du gouvernement congolais.
Pour le Premier ministre, ces assises représentent une occasion pour l’Afrique, qui n’est responsable que de 4% des émissions mondiales et qui en séquestre davantage qu’elle n’en émet, de parler d’une seule et même voix.
« Il convient d’adopter pour cela une position commune nous permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire avec certains États libres de poursuivre voire d’augmenter leurs émissions et d’autres empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par crainte de l’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-il souligné.
Kinshasa accueille les travaux de la pré-COP27 jusqu’à mercredi. Ils sont organisés en prélude de la COP27, prévue du 7 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh en bord de Mer rouge en Égypte.
Djo Kabika