Ancien président du Kenya et facilitateur du « dialogue intercongolais pour la paix » organisé par la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), Uhuru Kenyatta est arrivé ce mardi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Il a foulé le sol gomatracien alors que les combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 s’intensifient dans la région.
La veille, Uhuru Kenyatta a consulté à Kinshasa des acteurs de la société civile, des politiciens, des diplomates, des représentants de l’ONU en perspective des négociations de Nairobi, dont l’ouverture est programmée pour le 21 novembre prochain.
Parmi ses hôtes, des représentants des communautés des trois provinces les plus durement touchées par l’instabilité sécuritaire à l’Est de la RDC qui dure depuis près de trois décennies.
Au terme de ces consultations, Uhuru Kenyatta a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a invité les différents groupes armés actifs à l’Est de la RDC à « déposer les armes et choisir le chemin de la paix par le dialogue, parce que rien ne peut être gagné avec le canon d’un fusil ».
L’ancien président kényan a fait comprendre aux groupes armés étrangers que « la RDC n’est plus le champ de bataille pour des problèmes qui ne sont pas de ce pays ».
Alors que l’on se rapproche du 21 novembre, Kinshasa semble ne pas être disposé à négocier avec le M23 qu’il qualifie de mouvement terroriste appuyé militairement par le Rwanda.
Le parlement congolais, qui entend voter une Loi en ce sens, a signifié au facilitateur Kenyatta qu’ « on ne négocie pas avec les terroristes ». S’il faut le faire, le parlement pose des conditions préalables.
Laurent Omba