Au cours d’un échange avec la presse mardi à Kananga, le directeur-pays de l’ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) a révélé que son organisation a assuré la prise en charge psychothérapique des 634 survivantes des violences sexuelles et celles basées sur le genre (VBG).
Parmi ces survivantes, 450 ont vu leur état se rétablir et 184 autres continuent d’être prises en charge.
Nathalie Kambala Luse a précisé que ce service est assuré par les assistants psychosociaux qui accueillent les survivantes dans des espaces bien aménagés. La plupart de personnes qui fréquentent ce service, a-t-elle fait savoir, présentent des plaintes somatiques (céphalées, lombalgie, gastralgies…)
Kambala Luse a ajouté que la première séance a consisté à cerner le problème qui amène les survivantes à se faire consulter. Des cas graves sont ainsi détectés.
Ceux-ci, a précisé le directeur-pays de FMMDI, bénéficient d’un plan de visite à domicile piloté par des assistants psychosociaux. Deux fois la semaine, ces victimes sont visitées.
Par ailleurs, Nathalie Kambala Luse a indiqué que dans le cadre d’un nouveau projet avec ONU-Femmes et axé sur la consolidation de la paix, un incubateur a été installé à Kananga. Cet instrument servira de cadre de lecture des femmes pour le renforcement de leurs capacités.
La FMMDI est une organisation de défense et de promotion des droits de la femme.
Dans le cadre de ses activités, elle a vulgarisé des édits provinciaux portant interdiction des coutumes avilissantes à l’égard de la femme de l’ex-Kasaï Occidental et celui portant modalités de scolarisation et protection des enfants victimes des violences sexuelles et /ou nés des viols dans le Kasaï Central. Un autre édit vulgarisé par la FMMDI est celui portant modalités de prévention, de protection et d’assistance aux personnes déplacées internes au Kasaï Central.
Bernard Padikuba