La zone de santé de Mangurejipa, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, traverse une crise sanitaire critique alimentée par une insécurité persistante. Les incursions des présumés rebelles ADF et leur alliés ont conduit à la suspension des activités dans sept aires de santé, notamment celle de Liboyo.
Le docteur Martial Kambambu, médecin chef de cette zone de santé, a dressé un tableau sombre de la situation : entre 9 et 15 décès sont enregistrés quotidiennement dans les localités accueillant les déplacés. Parmi les plus vulnérables figurent les femmes enceintes et les enfants en bas âge, beaucoup étant incapables de financer leurs soins médicaux.
« La majorité des malades n’ont pas les moyens de payer les soins, les femmes enceintes et les enfants en bas âge sont les plus touchés », déplore-t-il.
La fermeture des structures sanitaires survient alors que les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23/RDF provoquent un afflux massif de déplacés dans la région. Les centres de santé encore opérationnels peinent à faire face, débordés et dépourvus des ressources nécessaires pour répondre à la nécessaires pour répondre à la demande croissante.
En conséquence, les décès augmentent non seulement dans les villages isolés, mais également au sein des établissements de santé, amplifiant la crise humanitaire.
Hugo Matadi