
A l’Institut national pilote d’enseignement des sciences de santé à Kinshasa, 500 jeunes ont pris part mercredi à un Forum organisé conjointement par le Programme national pour santé de la reproduction (PNSR) et le Programme national pour la santé de l’adolescent (PNSA) dans le cadre de la Semaine de la mère et du nouveau-né (SMNE), qui se clôture vendredi.
Ces 500 jeunes, regroupés dans une dizaine de mouvements associatifs, ont été sensibilisés sur la problématique du taux élevé de mortalité maternelle et néonatale en RDC. La veille, le PNSR a publié son rapport de surveillance 2022 qui a répertorié près de 7.000 décès maternels dans le pays. Selon Dr Bernadette Mbu de l’OMS, 20% de ces décès concernent des jeunes et adolescents.
« Nous voulons réveiller la conscience et élever notre appui pour contribuer à réduire les décès maternels évitables », a-t-elle expliqué après le Forum.
Devant cette situation alarmante, l’OMS a promis au ministère de la Santé, à travers le PNSA et le PNSR, son accompagnement l’OMS afin de « garantir le bien-être de la santé des adolescents et des jeunes ».
Directeur du PNSA, Fidèle Mbadu a exhorté les jeunes à « contribuer au développement du pays ». Ceci, a-t-il poursuivi, nécessite qu’ils soient en bonne santé. « Nous devons tous travailler pour réduire la mortalité maternelle et infantile », a-t-il exhorté, non sans dire son ambition d’étendre cette sensibilisation dans d’autres provinces.
Pour sa part, Anne-Marie Ntumba, directrice du PNSR, a insisté sur le rôle de la jeunesse dans le combat pour la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale.
De son avis, les jeunes se doivent d’adopter un « comportement conséquent par rapport à leur sexualité » afin d’éviter les grossesses à risque et les autres conséquences.
Le Forum des jeunes de la SMNE s’est clôturé avec l’exposition des associations des jeunes qui ont partagé leurs expériences et réalisations en matière de santé sexuelle et reproductive.
Les associations Youthsprint, AfriYan, Youthfim, UJCA, MAJ, Fondation Marie-Claire, RACOJ, Habari et IYAFP ont pris part à ce Forum.
Organisée avec l’appui de l’UNFPA dans le cadre du partenariat H6+, la SMNE entend « mobiliser des ressources pour accélérer la mise en œuvre d’interventions à fort impact pour les mères, les nouveau-nés et les enfants ».
A ce jour, la RDC compte parmi les « grands contributeurs des décès maternels dans le monde » avec un ratio de 547 décès pour 100.000 naissances.
Yvette Ditshima
