À l’occasion de la Journée mondiale pour l’élimination des violences sexuelles basées sur le genre, célébrée ce 25 novembre, la communauté internationale lance les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, une campagne annuelle qui se déroule jusqu’au 10 décembre. Cette année, le thème retenu est « Riposter et se reconstruire après les violences », mettant en lumière les efforts pour prévenir ces actes et soutenir les survivantes.
En République démocratique du Congo, les chiffres révélés par Médecins Sans Frontières (MSF) sont particulièrement préoccupants : 25 000 femmes ont été prises en charge cette année pour des violences sexuelles, dont 17 000 dans la seule province du Nord-Kivu. La majorité de ces victimes vivent dans les camps de déplacés situés autour de Goma, une région marquée par l’insécurité persistante due à l’activité des groupes armés.
De son côté, l’ONU a documenté 5 007 cas de violences sexuelles à travers le pays, soulignant la nécessité urgente d’une meilleure prévention et d’un soutien renforcé.
Les violences de genre incluent une variété de formes : harcèlement, violences conjugales, agressions sexuelles, et féminicides. L’ONU insiste sur l’importance : d’un soutien adapté : soins médicaux, accompagnement psychosocial et juridique des victimes. De changements sociaux : éducation, sensibilisation et réduction des inégalités de genre. De ressources suffisantes pour financer les programmes de lutte contre la violence de genre.
Malgré l’ampleur du défi, les 16 jours d’activisme constituent une occasion de rappeler que des efforts collectifs sont nécessaires pour garantir un avenir où les femmes et les filles vivront sans violence.
Dieumerci Diaka