Des jeunes congolais ont manifesté, ce samedi à l’ouverture des travaux du 37e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, contre l’agression rwandaise dans l’Est de la RDC.
Porteurs des calicots contre le « génocide », ces jeunes congolais ont bravé la sécurité pour faire passer leur message dans la salle où a eu lieu la cérémonie de lancement des travaux.
Treize d’entre eux ont été arrêtés par la police éthiopienne puis relaxés quelques heures plus tard, a rapporté Don Israël Mbuyi, un des manifestants. Pour ces jeunes, il était surtout question d’exprimer « leur indignation face au génocide congolais ».
« Nous allons dénoncer cette forfaiture contre notre cher et beau pays jusqu’à obtenir gain de cause », a fait savoir ce manifestant.
Après leur relâchement, les jeunes congolais ont dit vouloir continuer les dénonciations. A l’ambassade de la RDC à Addis-Abeba, où ils ont été conduits par la Police, ces jeunes ont déploré des violences dont ils ont été victimes avec leurs vêtements déchirés.
En marge de ce sommet, le président congolais et rwandais se sont rencontrés pour la première fois depuis plusieurs mois. En face de Kagame, Tshisekedi « a démontré » l’implication de l’armée rwandaise dans la déstabilisation de l’Est de la RDC.
Au cours du même sommet, le président angolais, facilitateur dans la feuille de route de Luanda, et son homologue comorien, président sortant de l’Union africaine, ont plaidé pour un « dialogue direct » entre les deux chefs d’Etat.
Tshisekedi écarte toujours cette possibilité tant qu’une « portion du territoire congolais » échappera au contrôle des forces loyalistes.
Djesany Sundi