Dans son homélie ce dimanche en la cathédrale notre dame du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo a insisté sur l’importance du dialogue comme voie de sortie de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Dialogue, un mot sacré qui peut nous aider à sortir de la situation actuelle », a déclaré l’archevêque métropolitain de Kinshasa avant d’ajouter :
« Nous devons dialoguer même avec ceux que nous considérons comme nos ennemis ».
Convaincu de l’unité et de l’indivisibilité du pays, le cardinal a appelé les belligérants à déposer les armes pour exposer leurs revendications autour de l’arbre à palabre, une méthode traditionnelle de résolution des conflits en Afrique.
Le sommet de la SADC tenu samedi à Dar-es-salam a, lui aussi, insisté sur la nécessité de négociations directes les acteurs impliqués dans le conflit, y compris le M23. Or Kinshasa a toujours rejeté catégoriquement cette option, refusant de dialoguer avec un groupe qu’il considère comme terroriste et instrumentalisé par le Rwanda.
L’intervention du prélat catholique intervient alors que l’Est de la RDC est en proie à une grave détérioration sécuritaire. Les violences des groupes armés, notamment du M23, soutenu par l’armée rwandaise, ont entraîné de nombreuses violations des droits de l’homme. Le groupe rebelle a pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques, y compris Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, après de violents affrontements avec les FARDC.
Yvette Ditshima