Dans son speech devant le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine ce mercredi, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères Christophe Lutundula Apala, a redit la volonté de Kinshasa à procéder à la réévaluation du plan de retrait de la MONUSCO.
Le diplomate congolais a souligné la nécessité de prendre en compte le mécontentement du peuple congolais exprimé à travers des récentes manifestations populaires et violentes survenues dans certaines villes congolaises pour exiger le départ immédiat de la mission onusienne.
« Nous devons décrypter froidement le message du peuple congolais et réfléchir profondément sur la pertinence du mandat actuel de la MONUSCO et l’utilité de ce mécanisme de paix plus de 20 ans après sa création », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter :
« C’est pourquoi, le gouvernement congolais a décidé de réévaluer prochainement le plan de retrait de la MONUSCO afin de procéder aux ajustements requis pour un retrait responsable et une meilleure harmonie avec le Peuple congolais ».
Cependant, précise Lutundula, la volonté de Kinshasa d’obtenir le départ de la MONUSCO ne doit nullement être considéré comme synonyme de crise entre la RDC et l’ONU.
« Je tiens à indiquer clairement au nom du Chef de l’Etat et du Gouvernement de la République qu’il n’y a pas de crise entre la RDC et l’ONU », a-t-il insisté devant les membres du Conseil de paix et de sécurité.
Le président Félix Tshisekedi a instruit le 1er août dernier, le gouvernement de diligenter une réunion avec la MONUSCO en vue de « réévaluer le plan de son retrait convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de sécurité ».
Cette instruction a été donnée au cours de la réunion de crise présidée par le chef de l’Etat à la Cité de l’UA autour des présidents des deux chambres du Parlement, du Premier ministre ainsi que des membres de la commission spéciale du gouvernement déléguée dans la province du Nord-Kivu.
Djo Kabika