L’ambassadeur des USA auprès des Nations Unies, Robert A. Wood, s’est dit, lundi, préoccupé par les appels croissants du gouvernement de la République démocratique du Congo en faveur du retrait de la Monusco.
Robert Wood a fait cette déclaration lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC.
Le diplomate américain estime que le gouvernement congolais n’aura pas atteint en 2023 les objectifs fixés pour assurer ce retrait qui entraînerait un vide sécuritaire avec des effets dévastateurs pour les populations les plus vulnérables.
« En cas de retrait précipité, nous verrions la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et d’autres groupes armés redoubler d’activités. Il y aurait davantage de massacres et la crise humanitaire s’aggraverait encore, du fait notamment des violences sexuelles et autres », a indiqué Robert Wood.
Le Conseil de sécurité a, en outre, examiné un rapport de la MONUSCO relatif au maintien de la paix en RDC.
Omission des FDLR parmi les groupes armés violents
Le représentant permanent du Rwanda auprès de l’ONU, Claver Gatete, a, pour le compte de son pays, déclaré que le rapport de la MONUSCO omet inexplicablement les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) malgré le fait qu’elles soient le principal orchestrateur de l’instabilité dans l’Est de la RDC.
Dans son adresse, Claver Gatete a expliqué que la milice FDLR se distingue des plus de 120 groupes armés opérant dans l’Est du Congo sur trois points.
« Son expertise militaire, un vaste réseau économique et le soutien indéfectible dont elle bénéficie en combattant aux côtés de l’armée congolaise – les FARDC », a soutenu le représentant permanent du Rwanda à l’ONU.
Réagissant au récent rapport du groupe d’experts sur la RDC, les USA avaient appelé la RDC à cesser toute collaboration avec les FDLR. Et, au Rwanda, de retirer ses troupes du sol congolais.
Djo Kabika