La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra, le 13 mars 2025, un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, par vidéoconférence, consacré à la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.
Cette rencontre sera présidée par le Dr Emmerson Dambudzo Mnangagwa, Président du Zimbabwe et président en exercice de la SADC. Selon le communiqué de l’organisation, les chefs d’État recevront un bilan actualisé des développements sur le terrain et examineront les recommandations formulées lors de la réunion extraordinaire de la Troïka de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, tenue le 6 mars dernier.
Que faut-il attendre de ce sommet ? Selon nos informations, il est possible que la SADC puisse annoncer le retrait de ses troupes présentes dans l’Est. Constituée en grande partie des éléments sud-africains, la force de la SADC est innopérationnelle depuis la chute, fin janvier dernier, de la ville de Goma. Elle est prise en sandwich au niveau de Sake par des éléments de la rébellion du M23 soutenus par le Rwanda.
La SADC qui plaide pour une Résolution pacifique du conflit, pourrait avoir du mal à prolonger la présence de ses troupes, bien que l’organisation témoigne de son soutien à la RDC et au respect de son intégrité territoriale.
Ce sommet intervient alors que les combats se poursuivent dans l’est du pays. Le lundi 10 mars, les rebelles du M23/AFC, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), ont pris successivement le contrôle de Nyabyondo, Busoro et Kaanja, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Selon plusieurs sources locales, les assaillants se rapprochent désormais du territoire de Walikale, avec l’objectif d’ouvrir un corridor vers les provinces du Maniema et de la Tshopo, en violation du cessez-le-feu exigé par la communauté internationale et les organisations régionales.
Hugo Matadi