Un quart de siècle après avoir été déployées en RDC, les forces onusiennes s’apprêtent à entamer un retrait « progressif et ordonné ».
Mardi à Kinshasa, le vice-premier, ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula et la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita ont signé la « note sur le retrait accéléré, progressif, ordonné et responsable de la Monusco de la RDC : plan et calendrier de désengagement complet ».
La signature de ces accords va permettre le début de l’opération de retrait.
Le chef de la diplomatie congolaise Christophe Lutundula a affirmé que le gouvernement congolais est très satisfait par le travail réalisé en collaboration avec les experts de la MONUSCO, appelant toutes les parties à garder l’espoir et à agir pour la réussite de ce processus de retrait.
Pour sa part, Bintou Keita a salué l’état d’esprit qui a guidé ces travaux et l’engagement des uns et des autres pour une sortie avec honneur de la MONUSCO.
En octobre dernier, le Conseil de sécurité avait encouragé le gouvernement congolais et l’ONU, dans le cadre du groupe de travail conjoint composé du gouvernement, de la MONUSCO et de l’équipe de pays des Nations Unies, à élaborer d’ici novembre « un plan de désengagement complet ».
Cela fait suite à une demande pressante des autorités congolaises. En septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Félix Tshisekedi avait indiqué qu’il est temps pour la RDC de prendre en charge sa propre sécurité.
Les Casques bleus font face à une hostilité par la population qui leur reproche d’inefficacité face à l’insécurité dans l’Est du pays. Depuis l’année dernière, des manifestations anti-Monusco ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes.
Dieumerci Diaka