Des mouvements citoyens et autres groupes de pression du Nord-Kivu ont annoncé jeudi une « marche pacifique » projetée ce lundi 4 mars à Goma.
Dans une lettre adressée au maire de Goma, dont la copie est parvenue à Infos.cd, ces organisations ont dit leur intention de mettre davantage de la lumière autour de la détérioration de la situation sécuritaire, sociale et humanitaire au Nord-Kivu, provoquée notamment par l’activisme des groupes armés, principalement le M23.
Consécutivement à leur constat de « crise multiformes », ces mouvements citoyens entendent mettre la pression sur les autorités de manière à ce qu’elles confèrent au Nord-Kivu le statut de province sinistrée.
Ce qui, à les en croire, va permettre à la province de bénéficier de l’allègement des certaines charges fiscales et sociales pendant cette période de « crise multiformes », qui frappe de plein fouet le Nord-Kivu.
La lettre adressée au maire de Goma renseigne que la marche de ce lundi partira du rond-point Mutinga pour chuter au cabinet du gouverneur militaire du Nord-Kivu où un mémorandum, adressé au président de la République et autres institutions du pays (notamment le Parlement), sera lu et remis en mains propres au chef de l’exécutif provincial.
Pas évident que le maire de Goma prenne acte de cette manifestation, interdite sur l’ensemble du territoire du Nord-Kivu depuis la proclamation de l’état de siège en mai 2021. Plus d’une fois, l’autorité urbaine a interdit ce genre d’activités, ordonnant aux forces de l’ordre de faire respecter sa décision. Malgré cela, les mouvements citoyens ont toujours trouvé des moyens pour contourner l’interdiction, braver les forces de l’ordre et tenir leur manifestation.
Fidèle Kitsa