Un nouveau rapport des Nations unies revoit à la hausse le bilan des trois jours d’affrontements – du 26 au 28 janvier- au chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Au départ estimé à plus de 700 morts, ce chiffre est revu à plus de 3 000 morts dans un nouveau rapport publié le 4 février. C’est tout dire de la catastrophe humaine que cet affrontements en plein cœur de la ville de Goma a pu causée.
« Au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et la croix rouge. Selon les chiffres de l’OMS, 900 corps sont toujours dans les morgues des hôpitaux de Goma. De nombreux corps en état de décomposition restent dans certaines zones, notamment à l’aéroport et à la prison de Goma », a déclaré Bounena Sidi Mohamed, le directeur adjoint de l’OCHA en RDC, basé à Goma.
Selon ce membre des Nations Unies, les acteurs humanitaires font face à divers défis sur le plan sanitaire. À titre d’exemple, il y a des ruptures de stock de sacs mortuaires. Seuls 500 sacs sont disponibles, dont 100 pour enfants et 400 pour adultes.
Par ailleurs, des milliers de personnes blessées par balles ou par des éclats d’obus sont prises en charge à 70 % par la Croix-Rouge.
Depuis plus d’une semaine, la ville de Goma est sous le contrôle du mouvement rebelle AFC/M23, soutenu par l’armée rwandaise. Lundi dernier, lors d’un briefing, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait déclaré qu’il y avait encore « plus de 2 000 corps à enterrer dans la ville de Goma. »
Jevic Ebondo