En séjour à Kinshasa, Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a été reçu ce jeudi par le président Félix Tshisekedi qui lui a présenté la situation sécuritaire en RDC, marquée par un « pillage des ressources naturelles, des massacres et autres violations massives des droits de l’homme ».
Cette rencontre intervient tout juste quelques heures après une adresse de Tshisekedi à la nation au cours de laquelle il a dénoncé la passivité de la Communauté internationale face à l’activisme du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 qui contrôlent la ville de Goma depuis quelques jours. Si la France s’est montrée particulièrement du côté de la RDC dans ce conflit, Félix Tshisekedi attend plus d’un pays qui détient le droit de véto au Conseil de sécurité de Nations-Unies.
En dépit de multiples appels de la France en direction du Rwanda pour le retrait de ses militaires déployés en RDC, l’administration Macron n’a jusque-là pris aucune sanction contre Kigali alors que Kinshasa exige désormais un « peu plus d’actions » de Paris.
Entretemps à Goma, Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, a fait sa première apparition publique depuis la prise, il y a trois jours par l’armée rwandaise, de Goma. L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a animé une conférence de presse à l’hôtel Serena.
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