Alors que la situation sécuritaire continue de se détériorer à l’Est de la République démocratique du Congo, Jean-Claude Katende, activiste et président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASHADO), a interpellé le chef de l’État Félix Tshisekedi, l’invitant à adopter des mesures décisives pour endiguer la crise.
Dans un communiqué publié jeudi, Jean-Claude Katende formule plusieurs propositions qu’il juge essentielles, parmi lesquelles il exhorte le président Tshisekedi à renoncer à tout projet visant à réviser ou modifier la Constitution, afin de concentrer les efforts sur les défis sécuritaires et socio-économiques du pays.
Katende a également plaidé pour la dissolution du gouvernement actuel et la mise en place d’un exécutif réduit, moins politisé et plus efficace pour affronter les crises actuelles, il propose de rapatrier, vers l’ouest et le centre du pays, tous les militaires issus d’anciens groupes armés proches du Rwanda (RCD Goma et CNDP) actuellement déployés dans l’Est, pour renforcer la confiance des populations locales dans l’armée nationale.
L’activiste appelle le président à convoquer une rencontre des leaders politiques et sociaux ainsi que des forces vives de la nation pour discuter des moyens de résoudre la crise et de pacifier le pays.
Jeudi, les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise selon les autorités congolaises, ont lancé une offensive autour de la cité de Saké, à proximité de Goma. Bien que les Forces armées de la RDC (FARDC) aient réussi à repousser l’attaque, la psychose règne à Goma, où les populations craignent une avancée imminente des rebelles.
Jean-Claude Katende insiste sur l’urgence d’une réponse coordonnée et transparente, en rappelant que la priorité doit être donnée à la protection des populations civiles et à la restauration de l’intégrité territoriale du pays.
Dieumerci Diaka