Le 44ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) s’ouvre ce samedi à Harare, capitale du Zimbabwe.
Durant deux jours, les dirigeants des pays membres de cette organisation sous-régionale vont cogiter autour du thème « Promouvoir l’innovation en vue de découvrir de nouvelles perspectives de croissance et de développement économique durables en faveur de l’industrialisation de la SADC ».
En prélude à ces assises, une délégation congolaise conduite par le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, séjourne depuis mercredi au pays de Mugabe pour prendre part aux travaux préparatoires lancés le même jour par le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères, en présence du secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi.
Aux assises d’Harare, la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC devrait occuper une bonne part des débats. Depuis décembre, la SADC a déployé une force pour restaurer la paix dans cette partie de la RDC.
Le sommet d’Harare se tient tout juste quelques jours après une Résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies autorisant la MONUSCO à appuyer la force de la SADC pour faire face aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, selon plusieurs rapports des experts de l’ONU.
Déjà, le Conseil des ministres tenu mercredi a fustigé cette crise « sécuritaire et humanitaire dramatique ». L’agenda des travaux de Harare prévoit également une réunion de haut niveau de la Troïka de l’organe à huit-clos.
Le sommet de ce weekend va également voir le président angolais Joao Lourenço, médiateur du processus de Luanda désigné par l’Union africaine, céder la présidence tournante de la SADC à son homologue zimbabwéen Emmerson M’Nangangwa pour un mandat d’une année. Le président congolais Félix Tshisekedi est également attendu à Harare ce week-end.
Yvette Ditshima