La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC occasionne des fuites des minerais vers le Rwanda, en plus de renflouer les caisses des rebelles de M23, via les taxes. Le dernier rapport des experts de l’ONU a levé un pan de voile sur le commerce illicite des minerais de sang, au point de faire réagir Deo Kasongo, un entrepreneur connu en RDC.
Ancien candidat gouverneur de la ville de Kinshasa, Deo Kasongo a regretté le pillage des minerais congolais par le Rwanda, via des rebellions montées « depuis des années sans être sanctionné par les américains ». « Il est temps que ça cesse ! », a-t-il écrit.
Un silence complice que Kasongo trouve honteux alors que cette guerre a déjà fait plus de 10 millions de morts, dans l’indifférence « des lobbyistes qui travaillent à protéger le Rwanda par l’Europe et la Grande Bretagne ». Pourtant, a poursuivi le patron du groupe DIVO, point n’est besoin de venir tuer des populations congolaises pour se servir au prix zéro et fournir le marché de la technologie ».
« Nous voulons vendre nos minerais selon les règles du marché mondial dans les normes. La richesse de notre pays, la République démocratique du Congo doit bénéficier à notre peuple et être une opportunité pour le monde dans un cadre d’affaires légal », a écrit Deo Kasongo sur son compte X, appelant carrément au boycott de ces minerais.
« Le monde doit refuser les technologies réalisées grâce à des minerais du sang », a-t-il poursuivi, tout en ayant des « pensées positives » vers les FARDC et les Wazalendo, engagés au front pour la défense de l’intégrité du territoire de la RDC, « au prix de leurs vies dans cette guerre contre le Rwanda via ces supplétifs groupes terroristes rebelles de l’AFC-M23 ».
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