Des milliers de personnes ayant fui leurs villages et localités en territoire de Rutshuru, zone en proie à l’insécurité avec des affrontements entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du M23, vivent dans des conditions difficiles.
Nombreux n’ont pas des maisons où s’abriter et passent nuit à la belle étoile à Kanyaruchinya et d’autres dans des églises et écoles.
En termes d’hébergement provisoire, les acteurs humanitaires sont en train de travailler avec les autorités provinciales pour identifier des sites ou les personnes déplacées peuvent être hébergées temporairement.
C’est ce qu’a fait savoir le Coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis. Il a indiqué que face à l’ampleur des besoins, les partenaires s’efforcent d’intensifier la distribution de l’aide pour réduire les souffrances de la population déplacée.
« Il est impératif de respecter les droits de l’homme, le droit international humanitaire notamment la protection des civils et des infrastructures civiles, ainsi que les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance qui régissent l’action humanitaire. Il est également important de lutter contre les messages de haine et l’incitation à la violence car ces messages peuvent potentiellement mener à des attaques ciblées contre des civils en raison de leur identité et à exacerber la situation actuelle. Il est aussi primordial d’assurer la facilitation d’un accès humanitaire sûr et sans entrave pour que nous puissions atteindre les personnes dans le besoin où qu’elles soient », a dit Lemarquis.
A lui d’ajouter : « Si l’aide humanitaire est primordiale pour sauver des vies et soulager les souffrances des populations affectées par les violences, elle n’est toutefois pas la seule solution aux problèmes humanitaires, qui viendra du rétablissement de la sécurité et de la paix. »
A noter que cette situation dans le Nord Kivu s’ajoute à une situation humanitaire déjà très complexe et dégradante dans plusieurs provinces du pays, en particulier dans l’Est.
Dans la province voisine de l’Ituri, la persistance des violences, dont de nombreuses attaques sur des sites de personnes déplacées, a fragilisé de nombreux territoires, entraînant des mouvements massifs de la population.
A elles seules, les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu abritent 64 % des 5,7 millions de personnes déplacées internes dans le pays.
Elles abritent également le plus grand nombre d’acteurs humanitaires qui chaque jour, œuvrent pour apporter de l’aide aux populations affectées par la violence.
Fidèle Kitsa