
Le gouvernement congolais a affirmé, par la bouche du ministre des Affaires étrangères, son ambition de défendre l’intégrité territoriale, en dépit de l’agression rwandaise et de la récente affaire sur des allégations de déplacement des bornes frontalières entre la RDC et l’Ouganda à Rutshuru, précisément dans le groupement Busanza, chefferie de Bwisha, une zone sous contrôle des éléments du M23/RDF.
« Pour rien au monde, nous n’accepterons cela », a tapé du poing Christophe Lutundula.
Pour régler ce différend, le chef de la diplomatie congolaise a dit avoir échangé récemment avec le chargé d’affaires de l’Ouganda à Kinshasa.
« Nous avons convenu que nous puissions désigner une équipe conjointe pour faire le constat du déplacement ou non des bornes sur terrain », a rapporté le VPM Lutundula, lundi au cours du briefing presse.
Avant le déploiement de cette équipe conjointe, Kinshasa va déployer une mission composée d’experts congolais des Affaires étrangères et de l’Intérieur dans le cadre d’un « travail préliminaire » en vue de « récolter le plus d’éléments possibles ».
Si le VPM Lutundula est convaincu que « la voie diplomatique est en mouvement », le gouvernement ougandais a récemment démenti ces allégations « vouées à l’échec », œuvre, selon lui, « des ennemis de la bonne entente entre l’Ouganda et la République Démocratique du Congo ».
Christophe Lutundula a laissé entendre que si Kinshasa et Kampala convergent, c’est bien par leur « ferme attachement au principe de l’inviolabilité des frontières comme délimitées notamment dans l’accord entre le Royaume-Uni et le Royaume de Belgique relatif aux frontières en Afrique de l’Est ».
Yvette Ditshima
