La Belgique entend maintenir la pression sur le Rwanda afin d’obtenir un cessez-le-feu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où l’armée rwandaise est accusée de soutenir les rebelles du M23.
C’est ce qu’a affirmé Marc Pecsteen, envoyé spécial du Royaume de Belgique pour la région des Grands Lacs, lors de sa rencontre mercredi avec le président Félix Tshisekedi à Kinshasa.
« La Belgique condamne fermement l’agression dont la RDC est victime. Elle demeure attachée aux principes du droit international, au respect de l’intégrité territoriale et à la souveraineté de chaque État. Ces principes doivent être appliqués sans distinction, que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique », a déclaré Marc Pecsteen.
L’émissaire belge a également salué la rencontre récente entre les présidents Tshisekedi et João Lourenço à Luanda, dans le cadre de la médiation angolaise pour tenter d’apaiser les tensions et de favoriser un dialogue direct entre Kinshasa et le M23.
« La participation active et constructive de la RDC est un signe encourageant. Cela nous permet aussi de maintenir la pression afin que l’autre partie accepte de reprendre le dialogue », a-t-il souligné.
Marc Pecsteen a par ailleurs indiqué que des sanctions et d’autres mesures graduelles pourraient être envisagées si Kigali ne procédait pas au retrait de ses troupes du territoire congolais.
Alors que la situation sécuritaire reste explosive dans l’Est du pays, la Belgique réaffirme son engagement aux côtés de la RDC et appelle à une solution diplomatique respectant l’intégrité territoriale du pays.
Giscard Havril Mane