Le parlement angolais a autorisé la semaine passée l’envoi d’un contingent de 500 militaires dans l’est de la République démocratique du Congo. Mais, l’on ignore encore la date de ce déploiement.
Restituant les échanges ce week-end à Luanda, entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais, João Lourenço, le ministre d’État et chef de la Maison militaire du président d’Angola, Francisco Furtado a indiqué que ce contingent ne sera déplacé que lorsque les « conditions nécessaires» auront été réunies dans les zones de cantonnement.
« Aujourd’hui, une délégation du dispositif Ah Doc, comprenant notamment des officiers de l’état-major général des forces armées, effectue une visite dans les zones prévues pour confirmer ces conditions », a-t-il informé.
Président en exercice de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL), João Lourenço est le médiateur désigné par l’Union africaine dans la crise actuelle entre la RDC et le Rwanda. Ce dernier est accusé de soutenir la rébellion du M23.
Le contingent angolais vient en observateur du respect des mesures de cessez-le-feu, retrait et cantonnement du M23 tel que décidé lors de derniers sommets des chefs d’État.
Déjà, le dernier cessez-le-feu prévu le 7 mars a été rapidement violé. Bien que ces derniers jours, constate Francisco Furtado, on observe « en pratique », un arrêt des hostilités sur le terrain. « Mais cet arrêt doit être total, en évitant les mouvements de forces d’un camp à l’autre », martèle-t-il.
Le gouvernement congolais fait face depuis fin 2021 de la résurgence du M23, un mouvement rebelle défait pourtant en 2012. Actuellement, il contrôle plusieurs localités des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Socrate Nsimba