La Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) a décidé mercredi de proroger le mandat de la force régionale de en RDC jusqu’au 8 septembre prochain.
Les responsables des pays de la région se sont réunis en sommet à Bujumbura. Seulement deux chefs d’Etat, William Ruto du Kenya et Evariste Ndayishimiye du Burundi, qui est président en exercice de l’EAC, ont pris part. Le Rwanda a été représenté par son Premier ministre, la Tanzanie par son vice-président, l’Ouganda par un ministre d’Etat, le Soudan du Sud par deux ministres ainsi que la RDC, par le ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi.
Ces assises de quatre jours ont permis aux membres d’évaluer minutieusement la conduite des opérations militaires menées par la Force régionale de l’EAC au Nord-Kivu. Les chefs d’Etat-major des armées des Etats membres et leurs experts ont passé au peigne fin la situation actuelle sur le terrain.
De leurs côtés, les ministres de la défense se sont réunis sur la même question sécuritaire pour proposer de nouvelles orientations politiques à ce nouveau mandat de la force régionale ; avant que les délégations des Chefs des Etats membres ne viennent avaliser cette prolongation.
Déployée à l’Est de la RDC en août dernier pour traquer les groupes armés, dont le Mouvement du 23 mars (M23) qui ne cesse d’étendre sa zone d’influence, la Force régionale de l’EAC n’a plus la cote en RDC. Kinshasa accuse cette Force de se familiariser avec le M23 alors qu’elle avait reçu un mandat offensif contre les groupes armés.
Le malaise est profond à l’EAC surtout avec la démission, en avril dernier, du commandant de cette force régionale.
Yvette Ditshima