Le sommet de Luanda, ayant réuni quatre organisations sous-régionales sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, a abouti à l’adoption mercredi du cadre conjoint de coordination des initiatives de paix dans cette région du pays.
Le communiqué final de ce sommet, signé par des Chefs d’État, approuve la création d’un groupe de travail de coordination à plusieurs niveaux. Ce groupe sera composé de représentants de la RDC et du Rwanda, de l’Union africaine (UA), des présidents de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), de la Conférence internationale des Grands lacs (CIRGL), de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que de l’ONU.
Le Groupe de travail créé à Luanda, est placé sous l’égide de l’UA. Dans l’accomplissement de sa mission, il devra mettre un accent sur les questions politiques, diplomatiques, militaires, humanitaires et socio-économiques pour faciliter l’échange continu d’informations afin de favoriser la cohérence, souligne le communiqué.
La force régionale de l’EAC, créée en 2022 pour arrêter l’avancée des rebelles du M23, a officiellement récupéré, depuis décembre, certaines bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours-là, font savoir des organisations de la société civile.
Près d’une année après le déploiement de cette force, Kinshasa, insatisfait des résultats obtenus, s’est tourné vers la SADC pour solliciter un appui militaire et mettre fin aux bruits des bottes qui déciment l’Est du pays.
L’adoption du cadre conjoint de coordination des initiatives de paix donne un feu vert au déploiement de la force de la SADC qui en avait fait une de ses conditions à l’issue du sommet tenu le 8 mai à Windhoek, en Namibie.
Djo Kabika