Préoccupé par la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le Conseil de sécurité des Nations-Unies s’est réuni, à huis-clos, lundi à New-York, sur demande de la France. Ce, pour étudier la situation, avec notamment l’audition du rapport de Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU, qui a effectué une visite en RDC au début du mois.
A l’issue de cette réunion, les membres du Conseil de sécurité ont appelé à un « dialogue diplomatique », la voie indiquée pour sortir de la crise qui sévit dans l’Est de la RDC, principalement dans la province du Nord-Kivu, suite à l’activisme du M23 soutenu par le Rwanda.
Pour arriver à une solution pacifique, les membres du Conseil ont appelé toutes les parties prenant à soutenir « tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités », en particulier les efforts régionaux. Les 15 membres du Conseil de sécurité ont du reste réitéré leur condamnation contre l’activisme des groupes armés, tout en lançant de nouveau un appel au « soutien à l’unité, la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RDC ».
L’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo s’est de nouveau aggravée, avec l’avancée des combats aux portes de la ville de Goma. Le gouvernement congolais a promis de tout mettre en œuvre pour que la capitale du Nord-Kivu ne tombe pas entre les mains des rebelles. Ces derniers ont de leur côté affirmé n’avoir pas l’intention d’avancer jusqu’à Goma. Lundi, le ministre congolais des Affaires étrangères a, pour la première fois, ouvert la porte des probables dialogues avec les rebelles.
Il faudrait, avant tout, selon Lutundula, « créer les conditions du dialogue ».
Des propos qui vont dans le sens des déclarations de Félix Tshisekedi lors de l’échange de vœux avec le corps diplomatique en poste à Kinshasa. Le président de la République s’était opposé à toute négociation tant qu’une portion du territoire congolais serait sous occupation étrangère.
Yvette Ditshima