Via un communiqué, l’Elysée a révélé le contenu d’une conversation téléphonique qui a eu lieu ce mardi entre le président français Emmanuel Macron et son homologue rwandais Paul Kagame.
Les deux chefs d’Etats, renseigne ce communiqué, ont échangé sur « la question de la stabilité régionale et de la crise dans l’Est de la RDC, et en particulier dans le Nord-Kivu ».
Une importante surface de cette province congolaise est assiégée, depuis bientôt deux ans, par les rebelles du M23, bénéficiant de l’appui direct de l’armée rwandaise, selon Kinshasa et Paris ainsi que les Nations-Unies. Des accusations toujours rejetées en bloc par Kigali, affirmant que les M23 constituent un problème entre Congolais.
La situation est telle que Kinshasa et son voisin Kigali développent, depuis la résurgence des M23, des relations très tendues ayant nécessité l’intervention de l’Angolais João Lourenço pour servir de médiateur au nom de l’Union africaine.
A Luanda, Tshisekedi et Kagame, de manière séparée, s’y sont rendus plus d’une fois pour des discussions au sujet de cette crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs. Les deux présidents africains ont récemment donné leur accord pour une rencontre directe sous la médiation de leur homologue angolais. A ce sujet, des rencontres préparatives ont déjà eu lieu à Luanda.
L’initiative est encouragée par Emmanuel Macron qui, lors de son échange avec Kagame, a appelé à la reprise « des discussions au plus haut niveau », faisant allusion à la rencontre entre les présidents rwandais et congolais.
Le chef d’Etat français a par ailleurs insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, reformulant, à demi-mot, les accusations de son administration contre Kigali et selon lesquelles l’armée rwandaise alimente les rebelles du M23 en armes, en munitions et en hommes pour agresser la RDC.
Pour le président congolais, le M23 est une « coquille vide » remplie par l’armée rwandaise.
Jevic Ebondo ( stagiaire )