Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a entamé jeudi une mission de quelques jours dans les pays des Grands-lacs pour tenter de réconcilier la RDC et le Rwanda, opposés dans un conflit armé ouvert dans l’est du Congo.
Arrivé jeudi à Kinshasa, le chef de la diplomatie française doit rencontrer tour à tour son homologue congolais, Thérèse Kayikwamba, et le président Tshisekedi.
Après Kinshasa, Barrot doit se rendre à Kigali pour une rencontre avec son homologue rwandais et, probablement, le président Paul Kagamé.
La visite du chef de la diplomatie française intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays, sur fond de la prise de Goma, capitale du Nord-Kivu et principale ville de l’Est du pays, par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Alors qu’un fossé s’est creusé entre Tshisekedi et Kagame ces derniers mois, Paris tente un énième coup diplomatique pour rapprocher les deux dirigeants. Avant d’arriver à Kinshasa, Jean-Noël Barrot a qualifié, devant le Sénat français, l’offensive du M23 d’une « atteinte à la souveraineté congolaise ».
Paris s’est clairement rangé ces derniers temps du côté de la RDC dans ses prises de parole, soutenant notamment les deux réunions d’urgence au Conseil de sécurité des Nations Unies commandées par la RDC. Toutefois, la France continue à prôner un dialogue, via les processus de Luanda et de Nairobi, et ne travaille pas sur le front des sanctions contre le régime de Kigali. Ce que Kinshasa considère comme de l’hypocrise et de la complicité.
Dans son message à la nation mercredi soir, Félix Tshisekedi avait critiqué cette attitude de la communauté internationale.
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