Dans son dernier rapport présenté en fin septembre, sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU dénonce des violations graves des droits de l’enfant dans le pays.
A l’Est de la République démocratique du Congo, en l’espace de trois mois, la MONUSCO et l’UNICEF ont découvert 336 violations commises à l’encontre de 285 enfants, dont 203 garçons et 82 filles. Ces violations incluent 127 enlèvements, 66 cas de meurtre et de mutilation, 106 cas de recrutement et d’utilisation d’enfants par des groupes armés, ainsi que 32 cas de violences sexuelles.
Dans son rapport, l’ONU affirme que 14 groupes armés, principalement le M23 sont pointés comme auteurs et responsables de la majorité de ces violations. Les Forces loyalistes (FARDC) sont elles aussi, pointées du doigt. Elles sont accusées de 7 cas de violences sexuelles, 2 meurtres et 2 mutilations.
L’ONU a cependant, réitéré son engagement à soutenir le gouvernement congolais à protéger des enfants et renforcer les capacités locales pour faire face aux défis sécuritaires. La semaine dernière, une autre organisation, HRW a dénoncé 5 attaques des forces rwandaises et le M23 dans des camps des déplacés au Nord-Kivu. L’organisation américaine de défense des droits humains avait également indexé les FARDC d’avoir installé leurs dispositifs de défense près des camps des populations déplacées.
Giscard Havril Mane