L’Union des patriotes congolais (UPC) s’insurge contre la «déliquescence» de l’Etat dans la gestion du drame ayant coûté dimanche la vie à plus de vingt personnes dans la région de Drodro en Ituri.
Dans une déclaration ce mardi, le secrétaire général de l’UPC, Bède Djokaba, a demandé à l’Etat de s’assumer pour contraindre ceux qui détiennent illégalement les armes à les déposer.
« Il est du devoir du pouvoir public de traquer tous les porteurs illégaux d’armes, quelle que soit leur dénomination, quelle que soit leur appartenance. Il n’est pas question pour le détenteur du pouvoir public de cajoler un groupe ou un autre. Il n’y a que l’autorité publique qui est censée les maîtriser», a-t-il déclaré.
L’UPC dit constater avec regret qu’après la rencontre de Nairobi III, en décembre dernier, à laquelle ont pris part les leaders des groupes armés, la population du territoire de Djugu continue à enregistrer des morts à cause de l’activisme de différentes milices.
«Nous avons finalement atteint le sommet de l’horreur à travers tout ce que nous avons vu à travers les réseaux sociaux. Nous pensons qu’il n’est pas question de différencier ceux qui agressent le pays à partir de l’extérieur de ceux-là qui agressent le peuple congolais de l’intérieur», a déclaré le secrétaire général de l’UPC.
Le dimanche, des massacres des civils ont été signalé dans la région de Drodro en Ituri. Une vingtaine de personnes ont péri lors de violents affrontements entre les milices CODECO et Zaïre.
Yvette Ditshima