A Mahagi, dans la province de l’Ituri, plusieurs déplacés, qui ont jadis fui des atrocités perpétrées dans la chefferie de Panduru, ont entrepris de regagner progressivement leurs villages.
Au nombre de ces déplacés, l’on compte essentiellement des autochtones des villages Yagu, Djupalangu, Selega, Djupazanga et Pangapiu.
« Quelques déplacés retournent dans leur village. Les jeunes surtout. Les vieillards ont des doutes au regard de la situation sécuritaire encore précaire dans le territoire de Mahagi, précisément à la chefferie de Pandoro », a fait savoir Dieudonné Lossa, président de la société civile de l’Ituri, au micro d’Infos.cd
A l’en croire, la motivation de ces retours au bercail est la « non prise en charge de manière suffisante des déplacés dans les différents sites d’accueil », car « ils ne savent pas cultiver pour survivre dans les sites ».
Après des mois loin de leur milieu naturel, ces ex-déplacés peinent cependant à retrouver l’élan de la vie d’avant le déplacement. Quoi que sur leurs terres, ils vivent dans des conditions précaires, selon Dieudonné Lossa, qui appelle de ce fait à une « assistance urgente non seulement du gouvernement congolais, mais aussi des humanitaires afin de sauver ces vies en péril ».
Hugo Matadi