La société civile de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, a recusé le chiffre de 74 villages occupés par les miliciens Mobondo, avancé par une commission gouvernementale chargée d’enquêter sur les exactions et violations attribuées aux FARDC dans ce coin du territoire, en proie à l’insécurité à cause de l’activisme des groupes armés.
Le territoire de Kwamouth qui compte 140 villages, est déchiré depuis plus d’une année par un conflit interethnique entre les Yaka et les Teke.
Selon la société civile de Kwamouth, le gouvernement a minimisé la situation sécuritaire dans ce territoire de la province de Maï-Ndombe, non sans révéler que l’administration territoriale ne gère pas tous les villages qui s’y trouvent.
« On a été en réunion de coordination avec l’administrateur qui a déclaré ouvertement qu’il ne gère qu’un tiers de villages dans le territoire de Kwamouth. Dans les trois groupements du territoire de Kwamouth, il n’y a que le groupement de Baboma Banku qui est à moitié occupé par la population. Dire 74 villages, ce n’est pas clair », a dit Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth.
Il a par ailleurs demandé à l’armée de se déployer dans des localités sous occupation des miliciens Mobondo.
« Nous préconisons principalement que le gouvernement impose la paix par la force, c’est comme ça que nous allons rétablir la paix entre différentes populations. Ce qui nous préoccupe c’est l’avenir et le danger sur le vouloir vivre collectif. Avant d’arriver au dialogue et à différents échanges, il faudrait nécessairement que le gouvernement puisse imposer la paix par la force. Ces populations doivent revenir maintenant, elles vivent partout et sont en débandade », a soutenu Garry Sakata, député national, également favorable au déploiement de l’armée dans le Kwamouth pour pourchasser les Mobondo.
Giscard Havril Mane