Des tensions ont éclaté ce mercredi dans le quartier Tshipuki, à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, entre des exploitants miniers artisanaux et les forces de l’ordre.
Ces échauffourées sont survenues après que des creuseurs artisanaux ont pris possession, depuis dimanche dernier, d’une concession minière appartenant à la Compagnie Minière de Tondo (CMT), une société privée de droit congolais.
La compagnie accuse les exploitants artisanaux d’exploitation illicite des minerais sur son site. En réponse, les forces de l’ordre ont été déployées pour les déloger, une opération qui a déclenché des affrontements.
Mécontents de l’intervention policière, les creuseurs artisanaux ont bloqué l’avenue Joseph Kabila, incendiant des pneus et d’autres objets. Armés de cocktails Molotov, machettes, barres de mine et autres objets tranchants, ils se sont opposés violemment aux forces de l’ordre. Ces affrontements ont entraîné des pillages de commerces dans le quartier et des destructions, notamment la clôture de la CMT.
Me Christian Kakele, avocat de la CMT, a condamné l’occupation illégale et les actes de vandalisme. Selon lui, ces actions retardent le lancement des activités minières sur le site et sont le fait de « clandestins venus de plusieurs coins de la province ».
Une délégation des autorités provinciales a été dépêchée sur place pour évaluer la situation et tenter de trouver une solution au conflit.
La région de Kolwezi est régulièrement marquée par des conflits entre exploitants artisanaux et sociétés minières, souvent liés à l’accès aux ressources minières et aux conditions de travail. Ce dernier incident met en lumière les tensions croissantes dans cette zone riche en minerais, mais également les défis de régulation du secteur minier artisanal.
Giscard Havril Mane