La société civile de Goma, par l’entremise de son président, Marion Ngavo, s’est dit « satisfaite » du verdict rendu lundi soir par la Cour militaire du Nord-Kivu dans le cadre du procès sur le massacre de plus de 50 civils le 30 août dernier.
A INFOS.CD, Marion Ngavo a cependant exprimé quelques inquiétudes concernant l’absence de certaines personnes impliquées dans ce massacre au cours de ce procès.
« Les agents de l’ANR et ceux de la 34e région militaire ont été dans la planification de ces opérations. Il y avait surtout le commandant des opérations en province qui est le gouverneur. Malheureusement, toutes ces personnes ne sont pas inquiétées », regrette Marion Ngavo.
Ce dernier exige la comparution du lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu au moment de ces événements tragiques.
« Il faut des mesures correctives pour que toute cette chaîne de commandement, qui avait planifié le carnage de la population civile le 30 août puisse être devant la justice », a martelé Marion Ngavo, avant de plaider pour la libération des adeptes Wazalendo en détention depuis le 30 août et l’indemnisation de plus de 50 victimes dont les vies ont été fauchées par les éléments de la Garde républicaine.
Ce jour-là, les adeptes de Wazalendo, qui avaient passé nuit dans leur église afin de participer à une marche populaire exigeant le départ de la MONUSCO, ont été surpris dans le petit matin par les éléments de la Garde républicaine. Ces derniers avaient tiré à bout portant sur les manifestants avant même que ne commence la marche.
A la suite de ces événements, un procès avait été ouvert devant la Cour militaire du Nord-Kivu. Il s’est soldé lundi sur la condamnation à mort du colonel Mike Mikombe de la Garde républicaine, unité spéciale des FARDC chargée d’assurer la sécurité du président de la République.
Le colonel Mikombe est en plus radié de l’armée, suivant ce verdict.
Trois soldats de deuxième classe ont écopé chacun de 10 ans de prison, alors que le colonel Bawili du 19e régiment et le soldat 2e classe, Idriss Kabamba, ont été acquittés.
Hugo Matadi