Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national à partir du samedi en mémoire d’une centaine de civils massacrés à la localité de Kishishe, au Nord-Kivu, contrôlée par les rebelles du M23.
Le ministre de l’Industrie Julien Paluku, dénonce et attire l’attention de la communauté internationale sur le « génocide » dans l’Est de la RDC
Dans un message publié samedi sur Twitter, Julien Paluku regrette le fait que « les massacres des populations à l’Est de la RDC se passent sous un empire mondial du silence ».
Cet ancien gouveneur du Nord-Kivu est revenu sur l’histoire récente, lorsque « le M23, alors appelé CNDP, avait tué 150 civils à Kiwanja, en territoire de Rutshuru, dans la nuit du 4 au 5 novembre 2018 ».
« C’est maintenant Kishishe avec plus de 100 civils tués et ce, après d’autres massacres à Rugari, Kisharo, Ntamugenga, dans le même territoire de Rutshuru. Ces moments sont orientés vers l’extermination ethnique. Un génocide sous silence dans la province du Nord-Kivu qui subit déjà un autre génocide en territoire de Beni avec plus de 10.000 civils tués dans une perspective d’épuration ethnique », a écrit sur Twitter le ministre Julien Paluku.
Face à cela, il appelle le comité des sanctions des Nations-Unies et d’autres organisations des droits humains de se saisir d’office de ce cas de génocide. Les auteurs visibles, dit-il, dont les autorités rwandaises, sont connus et c’est à travers les rapports des experts des Nations unies et de la MONUSCO.
Les Forces armées de la RDC ont accusé les rebelles du M23 d’avoir massacré 50 civils mardi dans cette partie de la province du Nord-Kivu et d’avoir violé le cessez-le-feu obtenu au sommet de Luanda du 23 novembre. Le gouvernement a revu ce bilan à une centaine de morts.
Fidèle Kitsa