Un mois après la tuerie des manifestants d’un mouvement politico-religieux dit les « Wazalendo » à Goma, la Voix des sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) appelle la Cour pénale internationale (CPI) de suivre de près le déroulement du procès en cours.
Cette organisation s’est exprimée ce samedi 30 septembre à Kinshasa au cours d’une conférence de presse à son siège, animée par son directeur exécutif Rostin Manketa.
Pour la VSV, la CPI doit, » le cas échéant, s’auto-saisir de ce dossier au cas où la justice congolaise n’allait pas jusqu’au bout dans la lutte contre l’impunité des auteurs de ce massacre qui ne constitue pas moins à la fois un crime de génocide et un crime contre l’humanité ».
« Le plus important est que l’enquête soit indépendante et très approfondie », soutient Rostin Manketa.
Deux officiers de l’armée, le colonel Mike Mikombe de la garde républicaine du Nord-Kivu et le commandant du 192è régiment, lieutenant-colonel Dantien Bawili Mbolitini sont à la barre depuis le 5 septembre.
Jugés par la Cour militaire de Goma, ils sont poursuivis pour trois chefs d’accusation, dont crime contre l’humanité par meurtre. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima a été depuis rappelé à Kinshasa et remplacé par un intérim.
Le gouvernement a établi un chiffre officiel de plus de 50 morts lors de ce carnage impliquant les éléments de la garde républicaine, qui ont voulu empêcher une marche anti-Monusco et Force régionale appelée par ce mouvement politico-religieux.
Mais selon la VSV qui dit avoir interrogé quelques témoins, le bilan pourrait même atteindre entre cent et deux cents personnes tuées.
Infos.cd