Quelques heures après le prononcé du verdict dans le cadre du procès sur le massacre de Goma qui a causé la mort de 57 personnes le 30 août, la société civile est montée au créneau pour dénoncer la lenteur de la justice.
Au cours d’un point de presse ce mardi au siège de la Société civile forces vives à Kinshasa, des organisations de défense des droits humains ont appelé à l’implication de la Cour pénale internationale « pour l’ouverture des enquêtes afin que les auteurs présumés ne puissent échapper à la justice ».
« C’est une manière pour cette juridiction internationale de contribuer à la lutte contre l’impunité des crimes graves commis dans notre pays », ont estimé ces organisations.
La société civile est du reste convaincue de la disponibilité de la CPI pour en finir rapidement avec ce dossier « afin que cessent les massacres et tueries » en RDC.
Approché lundi, le président de la Société civile de Goma, Marion Ngavo, a appelé à la comparution du gouverneur militaire en suspension, le général Constant Ndima. Il a également évité des adeptes Wazalendo en détention depuis le 30 août. Dans son verdict rendu lundi, la Cour militaire de Goma a condamné à mort le Colonel Mike Mikombe de la Garde républicaine. Trois autres militaires ont été condamnés à 10 ans de prison. La Cour a prononcé l’acquittement en faveur de deux derniers prévenus, le colonel Bawili et le soldat Kabamba.
Yvette Ditshima