L’ONG Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a, dans un communiqué publié vendredi, accusé les éléments de la police d’avoir eu recours aux armes létales et aux balles réelles pour réprimer une manifestation organisée par des « jeunes délinquants » le mardi 31 octobre dernier à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.
Les manifestants avaient investi les rues de Mbuji-Mayi pour réclamer la libération de Philémon Ilunga, chef de leur gang, arrêté pour « beaucoup des méfaits commis aussi bien à Mbuji-Mayi que dans ses environs, après son retour de Lubumbashi, en province du Haut-Katanga, où il avait fui après avoir été traqué par les forces de l’ordre ».
C’est en voulant disperser cette manifestation que des policiers ont tiré des gaz lacrymogènes ainsi qu’à balles réelles.
« Le bilan encore provisoire de cette répression fait état de nombreux blessés internés présentement dans une institution sanitaire de la place et de trois morts. Il s’agit de Robin Kalonji Kadiayi, étudiant en Sciences économiques de gestion à l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM), décédé après avoir été atteint par une balle dite perdue alors qu’il se trouvait devant le domicile de ses parents au moment des faits dans la commune de la Muya; Tshinguta Musuasua et un certain Tatu non autrement identifié, cousin du chef de gang », indique la VSV dans son communiqué.
Un procès en flagrance a été ouvert le jeudi 2 novembre dernier devant le Tribunal de grande instance de Mbuji-Mayi contre Philémon Mbikayi Ilunga et consorts, poursuivis pour coups et blessures, rébellion, association des malfaiteurs et extorsion.
Giscard Havril Mane