En mission à l’Est de la RDC, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) Muhindo Nzangi a échangé dimanche avec différentes couches sociales à Butembo, dans le Nord-Kivu.
L’objectif de ces échanges a été de cerner les réalités du terrain face à l’insécurité grandissante dans cette ville commerciale.
Parmi ses interlocuteurs figuraient les représentants de certains groupes armés, auteurs de l’insécurité à Butembo, dont les Maï-Maï.
« J’ai rencontré les groupes armés. Je leur ai dit que pour l’instant, le pays a besoin des patriotes. Je les ai conseillés de ne pas s’attaquer à l’armée. Si vraiment ils défendent la population, ils ne doivent pas s’attaquer à l’armée. Ils doivent s’attaquer aux ennemis qui sont connus », a lancé Muhindo Nzangi aux représentants des groupes armés.
Séance tenante, ces derniers se sont montrés disposés à se rendre aux Forces armées de la République démocratique du Congo.
En réaction, Muhindo Nzangi a invité les miliciens Maï-Maï à intégrer l’armée loyale, pour consolider la paix au Nord-Kivu, grâce notamment au Programme de démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (PDRCS).
Le ministre de l’ESU est reparti de cette rencontre avec l’idée de solliciter auprès du gouvernement la mise en place des centre de formation militaire pour encadrer des rebelles Maï-Maï qui disent combattre pour protéger le sol congolais.
« Les enfants du milieu, une fois formés, constituent une opportunité pour la sécurité, car bénéficiant de l’acceptation communautaire et connaissant leur milieu », a-t-il expliqué.
Ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi mène une campagne de promotion de la paix à l’Est de la RDC, une région en proie à l’activisme des groupes rebelles depuis plus de deux décennies.
Fidèle Kitsa