Le 2 octobre 2014, les ADF, au départ une rébellion ougandaise, ont commis leur premier massacre des populations dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans un mode opératoire peu commun. Ce jour- là, dans les villages Mukoko et Kokola des centaines de civils ont été tués décapitées devant les membres de leurs familles. Pour la plupart à l’arme blanche.
Huit ans après, ce cycle d’atrocités continue. Les ADF sont maintenant un groupe terroriste affilié aux Djihadistes de l’État islamique (EI).
Le groupe a élargi sa terreur jusque dans la province de l’Ituri.
En mai 2021, le président Tshisekedi a décrété l’état de siège dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri pour combattre notamment ces ADF. Mais cette mesure exceptionnelle qui confie la gestion politico-administrative aux militaires est depuis contestée par la société civile pour n’avoir pas permis de mettre fin aux atrocités.
En novembre de la même année, Félix-Antoine Tshisekedi a autorisé l’entrée dans le sol congolais de l’armée ougandaise pour traquer des ADF. Là encore, les résultats se font toujours attendre, malgré un satisfecit de deux parties sur le papier. Mais sur le terrain, les massacres continuent.
Hugo Matadi