Moins de 24 heures après le parti présidentiel, c’est au tour de la majorité au pouvoir de rejeter le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD Congo et dans les Grands lacs », initiative des Églises catholique et protestante. Dans un communiqué diffusé mardi dans la soirée, l’Union sacrée de la nation a qualifié la démarche de la CENCO et de l’ECC d’une « initiative individuelle », accusant les deux églises d’avoir déjà en amont « pris d’autres contacts ailleurs » sans attendre la « position finale » du président Tshisekedi.
« Ce projet n’engage ni l’Union sacrée de la nation ni sa Haute autorité politique », a prévenu André Mbata, secrétaire permanent de cette plateforme politique.
La majorité au pouvoir a également rappelé que la « souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RDC ne sont pas négociables », exigeant en même temps le « retrait sans condition des troupes rwandaises et des sanctions contre le Rwanda et ses dirigeants ».
Présenté au président Tshisekedi et à des acteurs de l’opposition présents à Kinshasa début février, le projet de dialogue national initié par la CENCO et l’ECC peine à fédérer. Ces derniers jours, le gouvernement, le parti présidentiel et certaines organisations de la Société civile ont décidé de quitter le navire. La possibilité d’inclure le M23 aux négociations apparait comme la pomme de discorde alors que Kinshasa a juré de ne pas parler directement à ce groupe qu’elle considère comme une « marionnette » du Rwanda.
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