Deux morts et des dégâts matériels. C’est le bilan avancé par le gouvernement congolais, par l’entremise du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, après les incidents enregistrés à la Prison centrale de Makala dans la nuit de dimanche à lundi.
Pourtant, des images devenues virales sur la toile montrent beaucoup plus de corps sans vie. Dans l’opinion, les chiffres officiels ont du mal à passer.
Dans le lot de contestataires figure notamment l’opposant Rodrigue Ramazani qui a dénoncé un « carnage » et des « atrocités inacceptables ».
Comme lui, Néhémie Mwilanya, cadre du FCC, s’est fendu d’un tweet face à des « images irrésistibles pour une réalité ». Pour l’ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, les incidents de Makala sont une « horreur à l’état pur ».
https://x.com/mwilanya17223/status/1830627594070302732
Sur le même réseau social, Seth Kikuni, un autre opposant, a contesté « la thèse de la tentative d’évasion ». Pour cet ancien candidat à la présidentielle, il s’agit plutôt « des massacres de trop qui ressemblent beaucoup plus à une série d’exécutions des citoyens devant bénéficier d’une protection spéciale de l’État ». Il a, dans la foulée, rappelé les épisodes Wazalendo à Goma, Kilwa, Lwilu.
Déjà, une commission mixte a été mise en place pour « faire la lumière » autour de ces événements malheureux. Des éclaircissements que dit attendre Néhémi Mwilanya, proposant même une enquête indépendante.
Yvette Ditshima