Sur le territoire congolais éclatent depuis un certain temps des conflits entre communautés qui prennent des proportions inquiétantes au point de menacer l’unité du pays.
Dans la province de Maï-Ndombe, en Ituri tout comme en Tanganyika, ces conflits ont éclaté quatre mois seulement après des affrontements entre Kasaïens et Katangais dans la région du Katanga.
Ces deux nouveaux conflits intercommunautaires ont été abordés lors du dernier Conseil des ministres.
En Ituri, une province sous état de siège à cause de l’activité des forces négatives, les Lendu et les Hema s’entredéchirent.
« Ces derniers conflits ont créé une situation d’insécurité qui a abouti à des affrontements au chantier minier semi-industriel de Waya, située au village de Lingbandja, secteur de Walendu Djatsi », a rapporté Patrick Muyaya dans le compte rendu du dernier Conseil des ministres.
Au moins 16 personnes, selon le bilan du gouvernement, ont perdu la vie le 16 août dernier à cause de ce conflit.
Dans le Maï-Ndombe, Teke et Yaka, en territoire de Kwamouth, sont à couteaux tirés, occasionnant des violences à l’origine du décès de 15 personnes, selon le député Willy Bolio.
Face à la recrudescence des violences, l’exécutif, lors du Conseil des ministres du vendredi dernier, a décidé de dépêcher « une mission gouvernementale pour faire l’état des lieux de la situation sécuritaire et humanitaire en vue de prendre des mesures supplémentaires qui s’imposent».
Aussi, le Conseil a-t-il rassuré d’avoir déployé des efforts en vue de « répondre aux cris de détresse de la communauté Banunu dont les notables souhaitent une réconciliation aux fins d’accueillir les frères réfugiés en République du Congo».
A Tanganyika, des affrontements mortels sont régulièrement déplorés entre Bantou et Pygmées particulièrement ces derniers mois.
LOI