Le secrétaire général de l’ONU a évoqué dimanche l’incapacité de la MONUSCO de faire face aux rebelles du M23 qui auraient des armes plus sophistiquées. En RDC, acteurs de la société civile et politiques n’ont pas apprécié.
Le député national, Jacques Ndjoli, membre du parti politique MLC de Jean Pierre Bemba, qualifie la MONUSCO de « machin ».
« L’interview du Secrétaire général de l’ONU confirme que cette structure est un machin. Il est incapable de donner l’identité du M23 et de dire d’où viennent ses armes! Shame. Vivement les forces congolaises », a tonné Ndjoli sur Twitter.
« Avec 1 milliard de budget voté chaque année pour la MONUSCO, sans rire Antonio Guterres explique que le M23 est mieux équipé quelque part. Puis, on s’étonne que la population ne veule plus des casques bleus ? Je n’ai jamais cru en une solution autre que celle des FARDC. Soutenons-les », a ajouté, de son côté, le député Jean-Jacques Mamba, lui aussi membre du MLC de Jean-Pierre Bemba.
Jean Claude Katende, président de l’ASADHO, une association qui milite pour le respect des droits de l’homme, a invité le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités.
« L’interview du secrétaire général de l’ONU nous a fait comprendre pourquoi la MONUSCO est incapable d’aider la RDC à se débarrasser des groupes armés dont le M23. C’est à nous de comprendre et de prendre nos responsabilités », a-t-il lancé.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé au cours d’une interview accordée à France 24 et RFI dimanche que la MONUSCO est incapable de combattre les rebelles du M23. Selon lui, ce groupe rebelle détient des équipements plus perfectionnés que la force onusienne.
Moïse Esapa