Le président Félix Tshisekedi a présidé, vendredi à Kinshasa, la cérémonie officielle de signature de l’Accord portant statut de la force de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) dont le déploiement est prévu pour ce mois de novembre.
« Cet accord définit l’objet de la mission de cette nouvelle force régionale », a expliqué Christophe Lutundula, ministre congolais des Affaires étrangères.
Et de rappeler :
« Celle-ci va être déployée pour appuyer l’armée congolaise à combattre et éradiquer le M23 et d’autres groupes armés qui continuent de perturber la paix et la sécurité en RDC ».
Début novembre, à Luanda, capitale de l’Angola, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la SADC, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, avait fourni les orientations stratégiques du déploiement de cette force dans le but de restaurer la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
La volonté de déployer la force de la SADC découle des critiques de Kinshasa qui déplore l’incapacité d’une autre force régionale, celle de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), déployée en 2022, à résoudre la crise sécuritaire dans la partie orientale de la RDC.
Le ministre Lutundula a également annoncé que Félix Tshisekedi a échangé, dans la foulée, par visioconférence, avec les présidents Yoweri Museveni de l’Ouganda et William Ruto du Kenya.
« C’est un échange normal dans le cadre des consultations régulières que le Président de la République a avec ses collègues de la Région concernés par la gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC « , a précisé Christophe Lutundula.
Le Kenya et l’Ouganda font partie, aux côtés de cinq autres États (Burundi, RDC, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie), des pays contributeurs de la force de l’EAC. Parallèlement, les armées congolaise et ougandaise mènent conjointement des opérations militaires en RDC pour traquer les terroristes ADF dans l’Est du pays.
Djo Kabika