Le président Félix Tshisekedi s’est exprimé lundi lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève en Suisse.
Dans son adresse, Félix Tshisekedi a dénoncé « les allégations fallacieuses des dirigeants rwandais qui invoquent le discours de haine tribale contre les populations dites rwandophones qui seraient persécutées ou menacées de génocide en RDC ».
« Afin d’enlever tout prétexte aux dirigeants rwandais, le gouvernement de la RDC vient de saisir le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour lui demander de prendre toutes les initiatives requises en vue de la tenue dans les plus brefs délais des discussions tripartites RDC-Rwanda-HCR », a annoncé Félix Tshisekedi.
De son avis, ces discussions doivent déboucher sur « le rapatriement de ces réfugiés respectifs dans leurs pays conformément au cadre juridique bilatéral actuel, aux règles du droit international et aux pratiques pertinents en vigueur. »
« Mon pays attend impatiemment ces discussions auxquelles seront associées, du côté congolais, les notabilités coutumières des communautés concernées afin de régler définitivement les problèmes soulevés et de réaliser une réconciliation vraie et durable entre ces communautés », a dit Tshisekedi.
Selon la Coordination humanitaire des Nations Unies en RDC, le pays de Tshisekedi héberge actuellement plus de 500 000 réfugiés en provenance des pays voisins, plus de 5,8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit le nombre le plus élevé sur le continent africain.
En janvier, le président rwandais Paul Kagame avait déclaré, lors d’un discours devant les parlementaires, que son pays avait décidé de ne plus accueillir les réfugiés en provenance de la RDC qui fuient, disait-il, à cause des actions posées par leurs autorités.
Djo Kabika