La Mission onusienne en RDC (MONUSCO) va continuer à apporter son soutien aux FARDC dans les villes où ses unités sont encore déployées, notamment à Goma mais aussi à Sake, dernier verrou dans la marche des rebelles du M23 vers le chef-lieu du Nord-Kivu.
Dans une mise au point publiée mardi, le porte-parole de la MONUSCO a annoncé le renforcement des effectifs onusiens dans la région avec des « troupes sud-africaines de sa brigade d’intervention, basée à Beni dans le nord de la province ».
Ces renforts viennent en appui aux contingents indiens, marocains et uruguayens, déjà présents dans la région de Goma depuis octobre 2023 dans le cadre de l’opération Springbok.
En marge de ce renforcement, le commandant a.i de la MONUSCO, le général de division Khar Diouf, a rencontré en début de semaine le coordonnateur de opérations militaires au Nord et Sud-Kivu, le lieutenant-général Fall Sikabwe.
L’objet de la rencontre a été la coordination des opérations militaires conjointes FARDC-MONUSCO pour la défense de Sake et de Goma.
Chez Fall Sikabwe, Khar Diouf a également dénoncé « les campagnes de désinformation » menées contre les Casques bleus de l’ONU.
« Ces attaques affectent l’efficacité des Casques bleus sur le terrain », a déploré le porte-parole de la MONUSCO dans sa mise au point.
Début février, le ministre congolais de la Défense, Jean-Pierre Bemba, de passage à Goma, avait rassuré la population locale sur le rôle de la MONUSCO aux côtés des FARDC dans la guerre contre le M23, supplétif de l’armée rwandaise. Aux côtés de ces deux entités, les forces de la SADC, dotées d’un mandat offensif, s’emploient également à restaurer la paix dans la région.
Yvette Ditshima