Dans la province du Kasaï, le Tribunal militaire de garnison de Tshikapa a condamné à mort un caporal du 2.105e Régiment des FARDC et son complice.
Le deux ont été reconnus, dans le verdict rendu jeudi, coupables de meurtre.
Les condamnés doivent en plus payer à la famille victime l’équivalent en francs congolais de 20.000 dollars américains.
Selon le tribunal, le caporal Akili Bahati Faustin, garde du commandant du 2.105e Régiment d’infanterie de Tshikapa, et son complice, Tshibindji Sapu, conducteur de taxi-moto, avaient, en date du 5 novembre 2023, tué Beya Muamba Bediam au village Mutumba avant d’emporter sa moto, perdue par la suite.
Pour bien commettre leur forfait, a établi le tribunal, les deux coupables avaient réussi à isoler et à enlever le défunt motard en prétextant de le prendre pour une course jusqu’aux environs du village Mutumba, à plus ou moins 50 Km de la ville de Tshikapa.
En arrivant sur ce lieu, le caporal Akili a exécuté la victime à l’aide de son arme de guerre, a indiqué le prononcé du tribunal.
Voici pourquoi cet élément de l’armée congolaise ainsi que son complice, un civil, sont devenus les premières victimes de la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort. Ils ont cependant encore droit à un recours jusqu’au prononcé d’un arrêt définitif et inattaquable. Dans l’hypothèse où cet arrêt les reconnaîtrait coupable du meurtre de Beya Muamba et confirmerait la sentence de la première instance, le caporal Akili et Tshibindji Sapu seront, à leur tour, exécuté.
En RDC, le moratoire sur l’exécution de la peine de mort, en vigueur depuis 2003, a été levée à la mi-mars dernière en vue de lutter contre la traitrise dans l’armée et le banditisme urbain, selon les explications du gouvernement. Malgré la valse de réactions négatives, Kinshasa est restée ferme sur sa décision.
Dieumerci Diaka