Le sommet de la Troïka de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenu lundi à Windhoek en Namibie, a décidé du déploiement d’une force de cette organisation sous-régionale en guise de sa « réponse pour soutenir la RDC dans ses efforts de restauration de la paix et de la sécurité à l’Est du pays ».
Ce déploiement est assorti des exigences, reprises dans le communiqué final de ce Sommet, afin de permettre à la Force de la SADC de réaliser son objectif. Celui notamment de restaurer la paix par la défection des groupes armés qui y œuvrent.
Pour la SADC, Kinshasa se doit de développer une « une approche plus coordonnée compte tenu de nombreux déploiements effectués en vertu d’ententes multilatérales et bilatérales à l’Est de la RDC ».
Dans cette partie du territoire congolais, diverses armées sont déployées outre les casques bleus de l’ONU. Il s’agit notamment des armées de certains pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour constituer une Force régionale dont la mission est de rétablir la paix. Les armées kényanes, ougandaises, sud-soudanaises, burundaises, etc. ont investi des localités du Nord-Kivu, où les rebelles M23 sont très opérationnels.
Avec l’armée ougandaise, les FARDC mènent des opérations conjointes en Ituri, une autre province congolaise en proie à l’insécurité à cause de l’activisme des groupes armés et des terroristes ADF.
Au regard de ces différents déploiements, la SADC a également exigé au gouvernement de la RDC de « mettre en place les conditions et les mesures nécessaires devant faciliter la coordination efficace des forces sous-régionales et des partenaires bilatéraux qui opèrent dans le pays ».
Kinshasa, qui s’est tourné vers la SADC faute d’avoir engrangé des « résultats avec l’EAC », espère mettre fin aux avancées des rebelles du M23 qui ont conquis de nombreuses localités du Nord-Kivu.
Ces rebelles ont été défaits en 2013 par la Force de la SADC avant de reprendre les armes fin 2021.
Laurent Omba