Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’Homme (BCNUDH) a révélé ce mercredi qu’environ 69% des violations des droits humains enregistrées en novembre 2024 en République démocratique du Congo sont attribuées à des groupes armés opérant principalement fans l’Est du pays.
D’après ce rapport, le M23 est le groupe ayant causé le plus nombre de violations dont 11 victimes; suivi par la FRPI avec 17 victimes; la CODECO 5 victimes; les ADF 3 victimes ainsi que les groupes Maï-Maï de la CNPSC et de la faction Kabala avec 3 victimes chacun.
En tout, le BCNUDH a documenté 281 violations et atteintes aux droits humains dans les zones de conflit en novembre, marquant une diminution de 16% par rapport à octobre. Cependant, le nombre total de victimes a considérablement augmenté de 38%, atteignant 1068 personnes dont 698 hommes, 306 femmes, 53 enfants et 12 victimes de sexe ou âge indéterminé.
Ce rapport souligne que parmi ces victimes, 151 personnes ont été exécutées de manière extrajudiciaire ou sommaire m, incluant 117 hommes, 29 femmes et 4 enfants.
Par ailleurs, les attaques ciblant les enfants ont augmenté de 28% par rapport au mois précédent, les principales violations étant notamment les enlèvements (56%), les meurtres et mutilations (21%), les violations sexuelles (2%) et les attaques contre les écoles (2%).
Cas actes sont majoritairement attribués aux rebelles Nyatura (28%), ADF (26%), Maï-Maï Wazalendo (18%), M23 (14%), Maï-Maï UPLC (3%) et CODECO (2%).
Les violations ont principalement été constatée dans deux provinces : Nord-Kivu (53% des cas) et Ituri (47%). Dans les provinces non touchées directement par le conflit, le BCNUDH a rapporté 58 violations, soit une baisse de 15% par rapport à octobre. La diminution est liée à une réduction des arrestations et détentions arbitraires, notamment dans le Haut-Katanga (25 violations), Kinshasa (19 violations), Kasaï-Central et Tshopo (4 violation chacune), Bas-Uele, Kasaï et Kasaï-Oriental (2 cas chacune), Kwango et Maï-Ndombe (1 cas chacune).
Face à ces chiffres alarmants, le BCNUDH appelle à un renforcement des efforts pour protéger les populations civiles et à des mesures accrues pour traduire en justice les acteurs de ces violations.
Giscard Havril Mane