Lors d’une assemblée extraordinaire vendredi soir, les forces politiques de l’opposition à Beni, dans le Nord-Kivu, ont exprimé leur indignation face à l’insécurité persistante qui frappe la région. Elles dénoncent une crise sécuritaire, sociale et constitutionnelle, et accusent le gouvernement d’inaction et de complaisance vis-à-vis de l’avancée des groupes armés notamment le M23 et les ADF.
Hélène Kibangu, porte-parole de circonstance, a décrié une « légèreté » dans la gestion de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Elle accuse les autorités de complicité, affirmant que le régime actuel a permis le retour du M23 sur le territoire national après leur expulsion. Selon l’opposition, cette résurgence des rebelles, associée à l’intention présumée du gouvernement de réviser la Constitution, nourrit les soupçons d’un projet de balkanisation de la RDC.
« Le M23, après avoir été bouté hors de nos frontières, revient sous ce régime. Nos villages et groupements tombent les uns après les autres, menaçant gravement aujourd’hui la ville de Goma et la province du Sud-Kivu avec la chute stratégique de Minova », a-t-elle déclaré.
Dans leur délectation, les forces politiques de Beni, appellent à une pacification rapide de l’Est en équipant les FARDC; la fin de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, considéré comme un échec; la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques dont Jean-Paul Ngaghangondi, Alain Siwako, Jean-Marc Kabund, Mukebayi, Decat Idengo, et Fiston Isambiro.
Malgré leur critique envers le gouvernement, les force les politiques de Beni exhortent la population à soutenir les FARDC et le groupe d’autodéfense locaux appelé « Wazalendo ».
Les forces de l’opposition à Beni est plateforme qui réunie cinq partis politiques, notamment Ensemble pour la République, PPRD, ECiDé, LGD et COFEDEC.
Hugo Matadi